Estimation gratuite dessin au fusain ​

Le terme de fusain désigne à la fois un arbuste japonais qui permet d’obtenir les bâtons de charbon, le charbon de bois à l’aide duquel le dessin est tracé, et enfin le dessin lui-même. La technique apparaît avant le terme, qui n’est attesté dans la langue française que depuis le début du XVIIIème siècle. 

Les dessins au fusain sont d’un noir profond, plus ou moins dense. Si l’emploi de cette technique remonte à la Préhistoire, elle connaît un véritable renouveau au milieu du XIXème siècle. 

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Aspects techniques du dessin au fusain

Le dessin au fusain est une technique sèche, qui permet de réaliser des compositions d’un noir profond et velouté, parfois estompé. 

Le bâton de fusain est obtenu à partir de branches de bois réunies en buisson et calcinées en vase clos. Selon l’essence du bois choisi, l’aspect du trait est variable. Ainsi, le bois de fusain offre un trait sec et fin, tandis que le bois de prunier et de tilleul permet un trait plus doux, et le bouleau et le saule donnent des effets moelleux et suaves. La taille des branches et la qualité de la cuisson influent également sur l’aspect du dessin au fusain. 

Depuis 1895, il existe également le fusain artificiel comprimé. Ce dernier est obtenu par un mélange de suie et de carbone de bois, d’abord proposé par l’autrichien Joseph Hardtmuth (1895), puis popularisé par Gustave Sennelier à partir de 1902. 

Le fusain peut être appliqué de différentes manières pour former un dessin. Il peut être apposé au trait, ou bien étalé ou tamponné en poudre, ou encore estompé à l’aide d’un rouleau de peau ou de papier. Il s’agit d’une technique simple à utiliser, qui permet des variations dans la texture et la nature du trait, contrairement au dessin à la pointe métallique. En outre, les traits peuvent être effacés à la mie de pain ou au racloir. En revanche, le dessin obtenu est extrêmement fragile. Les traits ne peuvent être repassés, et il est nécessaire de fixer le dessin obtenu. 

Pour cela, les dessinateurs peuvent employer un papier au préalable trempé dans l’huile, ou utiliser des colles ou gommes comme fixatifs. Cela provoque cependant le jaunissement de la feuille. 

Histoire du dessin au fusain

Le dessin au fusain est une technique à l’histoire longue. C’est la technique la plus ancienne dont l’usage a été constant jusqu’à nos jours. En raison de la fragilité de cette technique, peu de dessins antérieurs au XVème siècle sont conservés. On sait cependant que le charbon était employé dès le Paléolithique pour réaliser les ornements des grottes. 

L’emploi de cette technique est également connu par les écrits de Cennino Cennini (XVème siècle), Giovanni Paolo Lomazzo (XVIème siècle) et Filippo Baldinucci (XVIIème siècle). Ainsi, on sait que Le Verrocchio, Albrecht Dürer et Jacopo da Pontormo appréciaient particulièrement l’usage du fusain, qui était alors désigné sous le nom de charbon.  

Le développement de méthodes de fixations à la Renaissance permet de disposer de davantage de témoignages des dessins au fusain à partir de cette date. Ainsi, il est possible de consulter aujourd’hui des dessins au fusain des Carrache ou encore du Dominiquin.

Cette technique bénéficie de l’intérêt pour le noir et le rendu des lumières au XIXème siècle des artistes néoclassiques et romantiques tels que Pierre-Paul Prudh’on ou encore Francisco di Goya. Les dessins au fusain sont encouragés par la publication de traités enseignant l’usage de cette technique, notamment celui d’Auguste Allongé (1873). 

Cette effervescence entraine le renouveau du dessin au fusain dans les années 1880. Son usage est alors largement diffusé au sein de la société, notamment auprès des femmes, des petits maîtres et des naturalistes. Il est également très apprécié par les Postimpressionnistes. 

Ainsi, Odilon Redon compte parmi les grands maîtres du fusain. A partir de 1881, il exploite toutes les possibilités de ce médium dans des œuvres graphiques telles que L’Araignée, elle sourit, les yeux levés (1881). De la même manière, Georges Seurat exploite de façon extraordinaire le fusain pour former une série en noir et blanc à partir de 1882. Le dessin au fusain lui permet de rendre des volumes et de créer des jeux d’ombres et de lumières sans avoir recours à la ligne. Maurice Denis et Camille Corot comptent également parmi les peintres qui parviennent à une maitrise avancée du dessin au fusain.   

En raison des multiples effets possibles de cette technique, le fusain se prête également aux dessins contemporains et en particulièrement à l’art abstrait. Son usage est particulièrement apprécié par des artistes contemporains tels que Robert Longo, William Kentridge ou encore Dan Pyle.

Faire estimer gratuitement un dessin au fusain

Le marché du dessin au fusain bénéficie de l’intérêt croissant des collectionneurs pour le dessin. Les dessins des maitres anciens remportent régulièrement des records. C’est le cas du dessin au fusain de Raphaël représentant la Tête d’un apôtre vendu 29,7 millions de livres sterling (36,7 millions d’euros) à Londres en 2012. Le marché du dessin contemporain au fusain est également très dynamique. Parmi les adjudications hautes, on compte le Portrait de Madame K. (1926) de Joan Miro, vendu pour 12 828 600 € (11 500 000 $ ) à New York en 2001. 

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(Illus.) Odilon Redon, L’Araignée, elle sourit, les yeux levés, 1881, Paris, Musée d’Orsay

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