Les spiritueux peuvent être de type simple, ou composé. 

Les spiritueux simples sont ceux dont le goût provient des matières premières fermentées dans l’alcool. Il s’agit des eaux-de-vie de fruits (kirsch, williamine), de racines (gentiane), de cidre (calvados, lambig), de vin (cognac, armagnac, pisco…) ou de marc (grappa, marc, tsípouro…). Les eaux-de-vie de canne à sucre (rhum), de pomme de terre (vodka) et de céréales (whisky) sont eux aussi des spiritueux simples. 

Les spiritueux composés, pour leur part, sont ceux dont la saveur est donnée par des substances aromatisantes. On distingue les amers (Picon, Campari, Cynar) et les anisés (pastis, pontarlier, anisette, ouzo, raki..). Les boissons aromatisées aux baies de genévrier (gin) et au carvi (kümmel) sont eux-aussi des spiritueux composés. C’est également le cas des liqueurs et crèmes.

Le classement des Grands crus de Bordeaux a connu peu de transformations au cours du XXème siècle, mise à part le changement de catégorie des vins du Château Mouton Rothschild et l’ajout du Cantemerle à la cinquième catégorie. 

Cependant, la production s’est elle-même nettement transformée. Dans la première moitié du XXème siècle, les vignobles ont été très endommagés par l’épidémie du phylloxéra, et il a été nécessaire de replanter les pieds avec des greffes américaines. La production a également souffert de la première guerre mondiale, de la crise économique de 1929, et des gelées de 1956, qui ont détruit une grande partie des vignes. 

En outre, les méthodes de vinification se sont transformées dans les années 1960, dans le contexte des Trente Glorieuses. Malgré les bouleversements majeurs de la production au cours du XXème siècle, le classement a peu évolué. 

Outre le fait qu’il n’est pas actualisé, le classement des Grands crus de Bordeaux est également remis en cause car il ne prend pas en considération les vins de la rive droite de la Gironde. En effet, le classement avait été réalisé par la Chambre de commerce de Bordeaux, qui n’avait inclus que les vins sous sa juridiction. Les vins de la rive droite, dépendant de la chambre de commerce de Libourne, en avaient donc été exclus. Ainsi, le Petrus et le Cheval Blanc, qui comptent parmi les vins les plus estimés au monde, ne sont pas inclus au classement. 

Pour corriger cette lacune, les vins de Saint-Emilion ont été classés par l’INAO en 1953. Ils peuvent désormais bénéficier de l’appellation Saint-Emilion grand cru classé, ou premier grand cru classé. 

L’attribution de l’appellation Grand cru d’Alsace constitue une reconnaissance de la qualité d’un vin, en fonction de sa popularité auprès du public amateur et professionnel. L’appellation est assignée aux vins de qualité, à l’identité forte. Le Riesling, le Muscat, le Pinot Gris et le Gewurztraminer sont les quatre cépages admis dans les Appellations Grand Cru. Exceptionnellement, le Sylvaner est accepté pour le lieu-dit Zotzenberg. 

Le classement Grand cru d’Alsace est organisé en fonction de l’exposition des coteaux, des unités géologiques, et des usages. Un même nom peut recouvrir plusieurs lieux dits. 

On dénombre 14 Grands crus dans le Bas-Rhin, et 37 dans le Haut-Rhin. Les plus connus sont Goldert, Schlossberg, Zinnkoepflé, Mambourg, Osterberg, Steinert, Vorbourg. Parmi les lieux-dits réputés du Haut-Rhin, on compte Beblenheim, le Thann et Vieux-Thann, Bennwihr et Sigolsheim, et Rodern & Saint-Hippolyte. Quant au Bas-Rhin, on y remarque Dahlenheim & Scharrachbergheim, Andlau & Eichhoffen, et Mittelbergheim. 

Le nombre de Grands crus d’Alsace est bien plus élevé que dans d’autres régions (33 en Bourgogne), et concerne des parcelles plus grandes (de 3 à 80 hectares). Les Grands crus constituent 5% de la production en Alsace, et concernent 10% du territoire. Cette abondance est due à la très grande diversité géologique des sols d’Alsace.

L’appellation Grand cru de Bourgogne est l’une des nombreuses appellations qui permettent de protéger et de distinguer la qualité des vins de Bourgogne. Elle s’ajoute aux appellations régionales (50% de la production est AOC Bourgogne), communales (30% de la production qui porte le nom du village d’origine), et premier cru (10% de la production, parcelles individualisées qui se distinguent par une qualité supérieure). 

L’appellation Grand cru désigne les meilleures parcelles (1% de la production de vins de Bourgogne), réparties sur douze communes viticoles de la côte de Nuits, de la côte de Beaune et de Chablis. L’obtention de l’appellation Grand cru de Bourgogne est soumise à un contrôle strict. Il peut s’agir de vin blanc, rouge, ou de mousseux. Les cépages admis sont le chardonnay, le pinot noir, et l’aligoté pour les crémants. 

Seules 33 parcelles ont reçu l’appellation Grand cru de Bourgogne. Elles sont classées selon leur géographie, en fonction des climats. 

Parmi les Chablis, il s’agit de Blanchot, Bougros, Les Clos, Grenouilles, Preuses, Valmur, et Vaudésir.

Les Grand crus de Grevrey-Chambertin sont Mazis-Chambertin, Griotte-Chambertin, Charmes-Chambertin, Chapelle-Chambertin, Mazoyères-Chambertin, Ruchottes-Chambertin, Latricières-Chambertin, et Chambertin-Clos de Bèze.

A Morey-Saint-Denis sont reconnus comme Grands crus : le Clos de Tart, Clos Saint-Denis, Clos de la Roche, Clos des Lambrays, et Bonnes-Mares.

A Chambolle-Musigny, seuls Bonnes-Mares, et Musigny sont des Grands crus de Bourgogne. A Vougeot, c’est le Clos de Vougeot qui a reçu cette appellation. 

Échezeaux et Grands Échezeaux sont les Grands crus de Flagey-Échezeaux. 

Les Grands crus de Vosne-Romanée sont La Tâche, Grande Rue, Richebourg, La Romanée, Romanée-Conti, et Romanée-Saint-Vivant.

Corton, Corton-Charlemagne et Charlemagne sont les Grands crus d’Aloxe-Corton, Ladoix-Serrigny et Pernand-Vergelesses. 

Puligny-Montrachet est réputé pour les Grands crus suivant : Montrachet, Bâtard-Montrachet, Bienvenues-Bâtard-Montrachet, et Chevalier-Montrachet.

Enfin, à Chassagne-Montrachet, on recense le Montrachet, le Bâtard-Montrachet, et le Criots-Bâtard-Montrachet.