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Estimation gratuite de vase chinois
La production de vase en Chine est connue depuis le néolithique, et leur estimation dépend avant tout du matériau employé. Les vases de jade, de bronze et de céramique sont les principales techniques.
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Les Vases de jade chinois
Le jade est un matériau prestigieux travaillé depuis le Néolithique en Chine. Jusqu’à la dynastie des Han, cette roche n’est extraite que dans le bassin du fleuve Jaune. En raison de sa provenance et de sa dureté, cette roche cristalline prend un caractère sacré, associé à la longévité. Elle ne peut être travaillée que par abrasion. Cette caractéristique ajoute à la préciosité des pièces réalisées de cette manière. Le jade est particulièrement apprécié pour ses qualités visuelles et tactiles. Les coloris vont du blanc au vert sombre, et présentent parfois des teintes orangées, noires ou roses. Les décors ajourés et parfois brulés mettent en valeur les coloris de la pierre.
La réalisation de vases en jade demande une maitrise technique exceptionnelle. Le tube cong réalisé dans la culture de Liangzhu (3400-2200 av. n.-è.) compte parmi les formes les plus fréquentes aujourd’hui. Sa forme, qui allie le carré et le cercle, manifeste l’alliance entre le monde naturel et celui des anciens.
Les vases de bronze en Chine
Les premiers vases de bronze en Chine correspondent à l’apparition de la métallurgie sous la dynastie des Shang (1500-1050 av. n.-è.). Les bronziers adoptent la technique des moules segmentés pour couler des vases de bronze faits d’un alliage de cuivre, étain et plomb.
Sous les Shang, les vases de bronze servent avant tout dans le contexte rituel, et adoptent des formes codifiées. Il s’agit de pièces presque cylindriques, aux pieds légèrement évasés, portant un décor en registres superposés. Les décors sont contenus dans des filets en relief, et contiennent des motifs zoomorphes stylisés entre des entrelacs. Le taotie, animal fantastique aux yeux globuleux, est un élément récurrent du décor des vases Shang. Progressivement, le décor se fait moins compartimenté, et il parvient à couvrir l’ensemble du vase.
Sous les Zhou (1050-526), les vases de bronze conservent leur fonction rituelle, mais servent également dans l’art officiel. Désormais objets de prestiges, ils deviennent le symbole du pouvoir spirituel du roi et du pouvoir économique des élites. Les tailles et décors des vases de bronze évoluent pour répondre à cette évolution et à cette thésaurisation nouvelle des objets.
Le bronze est rehaussé de métaux plus précieux, et les vases adoptent une taille monumentale. Les ornements se complexifient deviennent plus foisonnant. Des textes sont parfois inscrits dans le fond des vases.
Au VIème siècle, le développement de la technique de la fonte à la cire perdue permet l’adoption de formes plus souples pour les vases de bronze. Des taotie archaïsant font leur apparition sur les vases. C’est à cette période que la céramique prend véritablement son essor, et devient un art majeur en Chine.
Les vases céramiques en Chine
Les premiers vases céramiques de Chine sont associés aux cultures de Yangshao / Majiayao et de Longshan (6000 – 1000 av. n.-è.). Il s’agit de vases d’argile ornés de formes géométriques peintes en noir.
La maitrise du tour de potier à partir de 2500 av. n.-è. et de températures de cuisson très élevées dès 1000 av. n.è. suscite le développement de cet artisanat.
C’est sous les Han (206 av. n.-è. – 220 n.-è.) que l’on observe un essor majeur de cet artisanat. Les vases de céramique portent des motifs estampés avant cuisson, et les artisans élaborent les premières glaçures, vert, grises et marron.
Ces recherches portant sur la glaçure aboutissent à la mise au point des terres cuites « trois couleurs » (sancai) sous la dynastie des Tang (618-907). Les vases sont ornés de glaçures blanc crème, ambre, bleu et vert, et les jeux de coulures provoquent des effets décoratifs. Cette période est considérée comme l’apogée de la glaçure plombifère.
Sous les Song (960-1279) en revanche, ce sont les vases de porcelaine et de grès vernissés qui prennent leur essor. Les fours de Ding, de Yaozhou, de Cizhou, de Jian et de Longquan sont les centres de production principaux. Ils se distinguent par la réalisation de céramiques fines et de céladons.
Sous les Yuan (1280-1368), les techniques de glaçure et décorations peintes se raffinent. Les artisans mettent au point la porcelaine totalement blanche, et le décor de bleu de cobalt sous couverte. Jingdezhen s’affirme comme centre de production principal. Nombre de pièces sont destinées à l’exportation dès leur création.
Les productions se diversifient sous les Ming (1368-1644). De nouvelles formes apparaissent, et différents niveaux de qualité sont proposés. On réalise surtout des céramiques blanc et bleu, mais on propose également des vases au décor rouge de cuivre, et des vases à décor d’émaux sous couverte, notamment les doucai (aux couleurs contrastées) et les wucai (aux cinq couleurs).
Les Ming assurent un contrôle très strict sur la qualité des centres de production. Sous les Qing (1644-1912), ce contrôle de la qualité des vases de céramique diminue. On observe un déclin général de la qualité, lié à la démocratisation progressive de l’usage de la porcelaine. Certains artisans créent des œuvres rétrospectives, s’inspirant des techniques du passé. D’autres choisissent de complexifier le décor émaillé. C’est à cette période qu’apparaissent les émaux verts, rose, jaunes et noir.
Faire estimer gratuitement un vase chinois
L’estimation des vases chinois est influencée par le désir chinois de réappropriation du patrimoine national, après la dispersion et la dévaluation des œuvres dus au sac franco-britannique du palais d’Été en 1860, et à la politique de Mao.
Matériau d’exception, le jade était l’apanage de la cour et des lettrés. La vente de vases de jade donne régulièrement lieu à des enchères exceptionnelles, comme ce fut le cas en 2011 à Paris avec la vente d’un vase chinois de 22 cm de haut d’époque Qianlong (1736-1795) en forme de queue de dragon pour 2 millions d’euros.
Les vases de bronze chinois sont plus diffusés sur le marché de l’art, et un budget de quelques centaines d’euros permet d’acquérir une paire de vases du XIXème siècle. Les enchères s’élèvent lorsque la pièce est plus ancienne, et correspond à un usage particulier. Ainsi, la verseuse zoomorphe gong de bronze dans le style de dynastie Shang (1570-1045 av. n.-è.) a été adjugée pour 228 600 € à Paris en 2020.
En ce qui concerne les porcelaines, leur estimation dépend de l’ancienneté de la pièce et du type de décor. Les pièces de provenance impériale sont celles qui suscitent le plus d’intérêt de la part des collectionneurs. Les vases réalisés sous la dynastie Qing, d’époque Qianlong (1736-1795) remportent les enchères les plus hautes.
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(Illus.) Vase à couvercle avec lotus, céramique Qingbai, Song du Sud, 1279, Los Angeles County Museum of Art
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